Paris Dératisation

Excréments loir : comment reconnaître et éliminer ce rongeur dans votre habitation

Excréments loir : comment reconnaître et éliminer ce rongeur dans votre habitation

Excréments loir : comment reconnaître et éliminer ce rongeur dans votre habitation

Le loir, ce squatteur nocturne que vous repérez… aux toilettes

On parle souvent des rats, des souris, des mulots. Mais dans certaines maisons, surtout proches des jardins, vergers ou zones boisées, l’invité surprise, c’est le loir. Un rongeur discret, plutôt mignon sur les photos, nettement moins sympa quand il transforme vos combles en aire de jeux nocturne. Et comme souvent avec les nuisibles, le premier indice de sa présence ne vient pas de son visage… mais de ce qu’il laisse derrière lui : ses excréments.

Dans cet article, on va voir ensemble comment reconnaître les excréments de loir, les distinguer de ceux d’autres rongeurs, et surtout comment éliminer ce casse-pieds de vos pièces de vie (ou de vos combles), sans transformer votre maison en champ de bataille chimique.

Loir, lérot, souris, rat : qui fait quoi dans vos combles ?

Avant de parler crottes, parlons du propriétaire. Le loir gris (Glis glis), c’est ce petit rongeur proche du lérot, avec une queue touffue, de grands yeux noirs, et une fâcheuse tendance à transformer les isolations en confettis. Il adore :

  • Les combles et greniers bien isolés
  • Les charpentes en bois
  • Les maisons proches des arbres, parcs, vergers, haies
  • Il grimpe très bien, passe par les tuiles, les fissures, les câbles, les gouttières. Vous ne le verrez presque jamais en journée. Par contre, la nuit, il:

  • Gratte
  • Court entre les solives
  • Fait tomber des débris
  • Et bien sûr… défèque un peu partout
  • L’erreur classique, c’est de le confondre avec un rat ou une souris. Or, une mauvaise identification mène à un mauvais traitement. Le loir ne réagit pas exactement comme un rat ou une souris face aux appâts, et sa biologie (hibernation, reproduction, habitudes) impose une stratégie un peu différente.

    À quoi ressemblent les excréments de loir ?

    Si vous êtes tombé sur de petites crottes noires dans vos combles, passons en revue les caractéristiques typiques du loir.

    Forme :

  • Généralement allongée, cylindrique
  • Extrémités légèrement pointues, mais moins que celles de la souris
  • Aspect plutôt régulier, parfois légèrement courbé
  • Taille :

  • Environ 8 à 12 mm de long
  • Plus grandes que celles d’une souris (3 à 7 mm)
  • Plus petites et plus fines que celles d’un rat (jusqu’à 20 mm)
  • Couleur :

  • Noires ou brun très foncé lorsqu’elles sont fraîches
  • Tendant vers le brun-gris lorsqu’elles vieillissent et se dessèchent
  • Texture :

  • Fraîches : légèrement brillantes, fermes mais encore un peu souples
  • Anciennes : sèches, friables, aspect mat
  • Odeur :

  • Moins forte que les déjections de rat
  • Mais l’accumulation peut créer une odeur de renfermé, de “nid” humide, mêlée à l’urine
  • On retrouve souvent les crottes de loir :

  • Le long des poutres et solives
  • Dans l’isolant (laine minérale, laine de verre, ouate)
  • À proximité de points d’entrée (trous dans le toit, passages de gaines)
  • Sur les planches de grenier ou autour des cartons stockés
  • Faire la différence : loir, souris, rat, chauve-souris

    Parce qu’une crotte n’est pas qu’une crotte, voici un comparatif rapide pour éviter les erreurs de diagnostic.

    Excréments de souris :

  • Taille : 3 à 7 mm
  • Forme : très fine, extrémités plus pointues
  • Disposition : souvent dispersée le long des murs, près des plinthes, dans les cuisines
  • Excréments de rat :

  • Taille : 10 à 20 mm (voire plus)
  • Forme : plus épaisse, extrémités soit arrondies (rat brun), soit plus pointues (rat noir)
  • Disposition : en amas le long de parcours réguliers (murs, caves, garages)
  • Excréments de chauve-souris :

  • Aspect : ressemblent à des crottes de souris
  • Particularité : se désagrègent très facilement et contiennent des fragments d’insectes (ailes, carapaces)
  • Localisation : souvent sous un point de repos (sous-toit, faîtage, fissures)
  • Excréments de loir :

  • Taille intermédiaire, autour de 8 à 12 mm
  • Forme régulière, légèrement fuselée mais pas ultra pointue
  • Localisation typique : combles, greniers, faux plafonds, parfois garages en hauteur
  • En intervention, j’ai déjà vu des greniers où cohabitaient loirs et souris. Résultat : un véritable “buffet de comparaison” au sol. Dans ce genre de cas, seule une observation attentive de la taille, de la forme, et des bruits nocturnes m’a permis de distinguer qui faisait quoi. Et pour être honnête, parfois on complète avec une caméra infrarouge pour en avoir le cœur net.

    Autres signes qui confirment la présence de loirs

    Les excréments, c’est un indice. Mais pour passer du doute à la certitude, mieux vaut croiser plusieurs éléments.

    Bruits nocturnes caractéristiques

  • Grattements intenses dans les plafonds, surtout au crépuscule et à l’aube
  • Petites courses rapides, parfois des “sauts” entre les solives
  • Silence presque complet en pleine journée
  • Dégâts matériels

  • Isolant déchiqueté, déplacé, compacté
  • Fils électriques grignotés (avec des dents marquées de façon nette)
  • Matériaux doux (laine, tissus, cartons) utilisés pour fabriquer des nids
  • Nids

  • Composés d’isolant, de morceaux de papier, de feuilles sèches parfois
  • Planqués dans les recoins des combles ou entre deux couches d’isolant
  • Traces et odeurs

  • Petites zones imprégnées d’urine (taches foncées, odeur d’ammoniaque légère)
  • Traces de gras ou de pelage le long des passages fréquents
  • Si vous avez des voisins qui se plaignent de “bruits dans le toit” ou de fruits grignotés dans le jardin, et que votre maison est entourée d’arbres, la probabilité de loirs grimpe d’un cran.

    Les risques liés aux excréments de loir

    Même s’ils sont moins “célèbres” que les rats côté maladies, les loirs ne sont pas totalement inoffensifs.

    Risques sanitaires

  • Les crottes et l’urine peuvent contenir des bactéries ou parasites
  • Les poussières contaminées peuvent être inhalées lors du nettoyage des combles
  • Comme pour tout rongeur sauvage, le principe de précaution s’impose
  • Risques matériels

  • Détérioration de l’isolation, avec perte de performance thermique
  • Risque incendie lié aux câbles électriques mâchouillés
  • Dégradations dans les gaines, conduits, boîtes de dérivation
  • On sous-estime souvent le coût à long terme d’une colonie de loirs qui s’installe tranquillement dans un toit. Quand on arrive parfois après 2 ou 3 ans d’occupation, le chantier ressemble plus à une rénovation de combles qu’à une simple désinfestation.

    Comment nettoyer en sécurité les excréments de loir

    Avant même de parler élimination des loirs, un point essentiel : ne manipulez pas les crottes à mains nues et évitez de les balayer à sec comme de la poussière.

    Précautions de base

  • Portez des gants jetables (nitrile ou latex épais)
  • Utilisez un masque de protection (type FFP2 si possible)
  • Évitez les gestes qui remettent les poussières en suspension (balai sec, soufflette, aspirateur classique)
  • Méthode de nettoyage

  • Préparez un seau d’eau chaude avec un détergent désinfectant
  • Humidifiez légèrement les zones souillées avec une éponge ou un chiffon imbibé
  • Ramassez les excréments avec papier ou sopalin, jetez-les dans un sac poubelle bien fermé
  • Nettoyez ensuite la surface avec la solution détergente
  • Laissez sécher à l’air libre
  • Pour les grands volumes d’excréments dans les isolants, n’essayez pas de tout faire vous-même si vous n’êtes pas équipé. Il arrive régulièrement que l’on doive déposer l’isolant, l’évacuer en déchetterie spécialisée, puis désinfecter et ré-isoler proprement.

    Limiter, piéger, éradiquer : quelle stratégie contre le loir ?

    Vous avez identifié le coupable, confirmé la présence, évalué les dégâts. Reste à répondre à la question : qu’est-ce qu’on fait de ces charmants squatteurs ?

    Étanchéité : la base de la lutte contre le loir

    Un loir ne traverse pas les murs par magie. Il profite d’ouvertures :

  • Tuiles disjointes
  • Passages de câbles non colmatés
  • Joints de toiture abîmés
  • Aérations sans grille ou avec une grille trop large
  • Actions prioritaires :

  • Repérer les points d’entrée potentiels en façade, au niveau du toit, des gouttières
  • Installer des grilles métalliques à maille fine sur les ouvertures de ventilation
  • Reboucher les fentes et trous avec mortier, mousse PU spéciale extérieur, grillage + mastic
  • Important : on ne ferme pas tout tant que les animaux sont encore à l’intérieur. Sinon, vous obtenez… des loirs enfermés chez vous, qui vont chercher de nouvelles sorties, parfois vers les pièces d’habitation.

    Pièges mécaniques : une méthode ciblée

    Pour le loir, on privilégie les dispositifs mécaniques plutôt que l’empoisonnement massif.

    Types de pièges :

  • Pièges à ressort renforcés, adaptés à des rongeurs plus grands que la souris
  • Pièges à capture (boîtes de capture multi-prise), placés sur les trajets de passage
  • Appâts efficaces :

  • Pâte à base de noisette ou de beurre de cacahuète
  • Noix, noisettes, morceaux de pomme
  • Petits morceaux de fruits secs
  • Placez les pièges le long des parois des combles, près des traces de passage et des crottes. Manipulez-les avec des gants : le loir a un excellent odorat, et l’odeur humaine fraîchement déposée peut le rendre méfiant.

    Rodenticides : à manier avec une extrême prudence

    L’usage de poisons anticoagulants dans les toitures habitées pose plusieurs problèmes :

  • Risque pour les animaux domestiques ou la faune sauvage (consommation directe ou secondaire)
  • Loirs mourant dans des recoins inaccessibles, avec odeurs cadavériques persistantes
  • Réglementation de plus en plus stricte sur leur usage
  • Dans la plupart des situations domestiques, la combinaison étanchéité + pièges mécaniques + dératisation professionnelle ciblée donne de bien meilleurs résultats, sans transformer votre maison en zone contaminée.

    Quand faire appel à un professionnel ?

    Il y a des situations où la débrouille personnelle atteint vite ses limites :

  • Bruits nocturnes intenses depuis plusieurs mois
  • Excréments nombreux dans tout le grenier
  • Dégâts électriques avérés (câbles dénudés, disjonctions fréquentes)
  • Accès difficile aux combles, toiture très haute, structure complexe
  • Un professionnel de la dératisation habitué aux loirs va :

  • Identifier précisément l’espèce (loirs, rats, souris, lérots, etc.)
  • Repérer les points d’entrée et de passage réels
  • Mettre en place une stratégie combinée (pièges, colmatage, éventuellement appâts sécurisés)
  • Accompagner le nettoyage et la remise en état (désinfection, conseils d’isolation)
  • Sur le terrain, je vois souvent des combles où les habitants ont multiplié petites actions isolées : un piège ici, un rebouchage là, un peu de poison acheté en grande surface. Résultat : les loirs s’habituent, contournent, reviennent par ailleurs. Une approche globale, structurée, coûte parfois moins cher que 3 ans de bricolage inefficace.

    Prévenir le retour des loirs : les bonnes habitudes

    Une fois les loirs évacués, le vrai enjeu, c’est d’éviter la saison 2.

    Entretien de la maison et du jardin

  • Élaguer les branches d’arbres qui touchent la toiture
  • Limiter les accès “naturels” vers le toit (câbles, gouttières accessibles depuis des branches)
  • Ranger les aliments dans des contenants hermétiques (garage, grenier, réserve)
  • Surveillance régulière

  • Contrôler visuellement les combles au moins deux fois par an
  • Vérifier l’état des isolants, chercher des crottes ou traces suspectes
  • Installer, si besoin, quelques pièges de surveillance (non appâtés ou avec appât non toxique)
  • Petites attentions qui changent tout

  • Ne pas laisser de nourriture pour animaux à l’extérieur pendant la nuit
  • Éviter d’accumuler du désordre dans les greniers (cartons, tissus, etc.)
  • Contrôler régulièrement l’état des grilles de ventilation et des joints de toiture
  • Les loirs sont des opportunistes. Si l’accès est difficile et qu’aucune ressource intéressante ne les attend, ils préféreront le chêne du voisin ou le grenier d’à côté. À vous de faire en sorte que votre maison ne soit pas “l’option la plus confortable du quartier”.

    Et si, malgré tout, vous entendez encore du bruit là-haut…

    Les excréments de loir sont souvent la première alerte, mais aussi un bon indicateur pour suivre l’évolution de la situation. S’ils diminuent au fil des semaines après vos actions, c’est bon signe. S’ils se multiplient, c’est que la colonie prospère.

    Face aux loirs, l’idée n’est pas de partir en croisade contre toute forme de vie sauvage, mais de remettre un peu d’ordre : eux dehors, vous dedans. Si vous avez un doute, des combles difficiles d’accès ou la sensation que la situation vous échappe, faire appel à un spécialiste permet d’éviter que quelques crottes discrètes se transforment en chantier de rénovation complet.

    En attendant, la prochaine fois que vous monterez dans vos combles, un conseil : regardez le sol avant de regarder la charpente. Ce que vous y verrez vous en dira souvent bien plus que le plus bruyant des grattements nocturnes.

    Quitter la version mobile